Présidentielle 2026 au Bénin : Le Député Kamel Ouassagari parle du processus de désignation du candidat des Démocrates et de la stratégie d’union de l’opposition

Le député Kamel Ouassagari, élu de la 9e législature sous la bannière du parti Les Démocrates, a récemment pris la parole pour éclairer l’opinion publique sur les enjeux politiques à l’approche des élections générales de 2026.

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Les enjeux politiques

Le député Kamel Ouassagari, élu de la 9e législature sous la bannière du parti Les Démocrates, a récemment pris la parole pour éclairer l’opinion publique sur les enjeux politiques à l’approche des élections générales de 2026. Invité de l’émission « Matin Libre Politique », il a abordé le processus de désignation du candidat de son parti, la gestion de la mouvance présidentielle, et les perspectives d’unité de l’opposition béninoise.

Unité affichée

En réponse aux doutes sur la cohésion interne du parti, le député Ouassagari a souligné l’unité manifeste de la formation politique. Il a notamment évoqué la décision des 28 députés du parti d’aller ensemble retirer leurs fiches de parrainage à la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) pour les remettre, le même jour, au président du parti, le Dr Thomas Boni Yayi. « C’est pour rassurer le peuple béninois et nos militants que le parti Démocrates sera bel et bien présent à toutes les élections », a-t-il déclaré, ajoutant que ce geste visait également à sécuriser ces documents cruciaux.

 Concernant la désignation de Romuald Wadagni comme candidat de la mouvance présidentielle, le député a exprimé des réserves. Il a qualifié le choix de « regrettable pour le Bénin », remettant en question l’application du système partisan. Selon lui, le ministre Wadagni n’étant membre d’aucun des deux grands partis de la mouvance (UPR ou BR), cette désignation contredit les réformes politiques mises en place depuis 2016. Ouassagari a rappelé la critique formulée par le président Patrice Talon en 2021 à l’égard de la candidature de Joël Aïvo, estimant que la majorité au pouvoir n’applique pas les règles qu’elle impose aux autres.

Un processus de désignation en interne rigoureux

Le député a clairement indiqué que le parti Les Démocrates ne s’alignera pas sur le calendrier de la mouvance présidentielle. « Nous respectons nos statuts et règlement intérieur », a-t-il affirmé. Le processus interne prévoit la mise en place d’un comité ad hoc de candidature qui recevra les dossiers des potentiels aspirants. Le choix final du duo sera opéré lors d’un Conseil National ou d’un Congrès, sur proposition du comité. « Nous irons dans la mise en place du comité ad hoc de candidature qui va recevoir tous ceux qui ont des ambitions, les écouter, faire un rapport et on ira au Conseil National ou bien au Congrès », a précisé le député. Cette démarche, a-t-il ajouté, est d’autant plus importante que le parti doit s’assurer que ses potentiels candidats ont toutes les pièces administratives à jour, notamment le « quitus fiscal ».

Cérémonie de remise des parrainages au siège du parti Les Démocrates

Ouverture à l'Union de l'opposition

Kamel Ouassagari a également confirmé que les fiches de parrainage du parti Les Démocrates sont à la disposition de toute l’opposition. Il a souligné que le parti est ouvert à des alliances et pourrait même porter un candidat extérieur s’il s’avère être « la carte gagnante » pour les élections. Il a cité l’exemple de Daniel Edah, qui a déjà annoncé sa candidature, et a affirmé que les forces de l’opposition peuvent déposer leur dossier pour être écoutées et évaluées par le comité ad hoc. « La porte est grandement ouverte vers les autres partis de l’opposition, vers les autres mouvements de l’opposition », a-t-il insisté.

Confiance inébranlable pour 2026

Le député Kamel Ouassagari a conclu l’entretien sur une note de grand optimisme, assurant que son parti a tiré les leçons des élections de 2023. Il se dit convaincu que les Démocrates remporteront les élections générales de 2026. Il a par ailleurs exprimé sa fierté de l’action du groupe parlementaire, qui est parvenu à bloquer le projet de révision de la constitution, préservant ainsi le principe de l’alternance et empêchant une possible dérive vers un troisième mandat présidentiel.

La Rédaction

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