Adieu à un géant : Le monde de la mode pleure la mort de Giorgio Armani, le visionnaire qui a libéré la silhouette

Le monde de la mode est en deuil. Le célèbre styliste italien Giorgio Armani, l’une des figures les plus influentes et respectées du vêtement contemporain, s’est éteint ce jeudi à l’âge de 91 ans.

Le monde de la mode est en deuil. Le célèbre styliste italien Giorgio Armani, l’une des figures les plus influentes et respectées du vêtement contemporain, s’est éteint ce jeudi à l’âge de 91 ans. Fondateur de sa maison en 1975, il a profondément bouleversé les codes en imposant une esthétique minimaliste, élégante et résolument moderne qui a su conquérir les plus grandes stars d’Hollywood et marquer l’histoire. Sa disparition laisse un vide immense, mais son héritage, bâti sur près de cinq décennies de créations, demeure plus vivant que jamais.

L’ascension de Giorgio Armani fut tout sauf conventionnelle.

Initialement étudiant en médecine, un parcours qu’il avait choisi pour comprendre le fonctionnement du corps humain, il quitta rapidement les bancs de la faculté pour s’immerger dans l’univers de la mode, d’abord comme simple vendeur dans un grand magasin milanais. Cette expérience lui permit d’acquérir une compréhension unique du rapport entre le vêtement et la clientèle. C’est ensuite au contact du maître tailleur Nino Cerruti dans les années 60 qu’il perfectionna son art, apprenant les subtilités de la coupe et de la confection, avec un intérêt particulier pour la mode masculine.

En 1975, il franchit le pas et fonde sa propre maison, posant immédiatement les bases de ce qui deviendrait son ADN stylistique : des tissus fluides, des coupes déstructurées et des épaules douces et souples, loin des silhouettes rigides de l’époque. Son approche était guidée par une philosophie simple et intemporelle : le vêtement doit sublimer sans jamais contraindre. Pour lui, l’essence de la mode était d’offrir confort et élégance, permettant à chacun de se sentir à l’aise et de projeter la meilleure image de soi-même.

Véritable génie du marketing avant l’heure.

Giorgio Armani a compris très tôt le pouvoir de la célébrité. Dès les années 80, il a courtisé et habillé les plus grandes icônes d’Hollywood. Le moment de consécration fut sans doute en 1978, lorsque l’actrice Diane Keaton monta sur scène pour recevoir son Oscar vêtue d’un costume masculin gris anthracite signé Armani. Cette image a ouvert la voie à un partenariat sans précédent entre la marque et le cinéma. La collaboration suivante, encore plus retentissante, fut pour le film culte American Gigolo en 1980, où il habilla Richard Gere, faisant de ses costumes l’incarnation d’un nouveau chic masculin. Cet habile placement de produit a propulsé la marque sur la scène mondiale et jeté les bases d’un empire.

Armani ne s’est jamais reposé sur ses lauriers. Il a continué d’innover et d’élargir son univers, allant jusqu’à créer sa ligne de haute couture en 2005, présentée lors de défilés très attendus à Paris. Toujours en quête de nouvelles frontières, il a inauguré un hôtel à Dubaï en 2010 et, fidèle à sa vision de pionnier, il a été le premier à organiser une retransmission vidéo de son défilé en 2020 en réponse à la pandémie. Discret mais d’une autorité légendaire, Giorgio Armani était un maître artisan, un homme de produit, dont l’ambition ultime était de créer des vêtements qui libèrent le corps et l’esprit. Son héritage, celui d’une mode fonctionnelle, intemporelle et élégante, continuera d’inspirer les générations futures.

La Rédaction

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Commentaires

  1. cmsmasters

    Répondre
    juin 29, 2022

    It is a paradisematic country, in which roasted parts of sentences fly into your mouth. Even the all-powerful Pointing has no control about the blind texts it is an almost unorthographic life.

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