L’Opep+ relance la production pétrolière : vers une chute des prix sous les 60 dollars ?

Contre toute attente, les membres de l’Opep+ ont décidé dimanche 7 septembre d’augmenter leur production de pétrole de 137 000 barils par jour en octobre 2025, accentuant une stratégie de reconquête de parts de marché lancée en avril. Cette annonce a été faite à l’issue d’une réunion en ligne entre les ministres de l’Énergie de …

Contre toute attente, les membres de l’Opep+ ont décidé dimanche 7 septembre d’augmenter leur production de pétrole de 137 000 barils par jour en octobre 2025, accentuant une stratégie de reconquête de parts de marché lancée en avril. Cette annonce a été faite à l’issue d’une réunion en ligne entre les ministres de l’Énergie de huit pays clés, dont l’Arabie saoudite, la Russie, l’Algérie ou encore les Émirats arabes unis.

Ce tournant stratégique marque une rupture avec la politique de réduction de l’offre menée depuis plusieurs années pour soutenir les cours. Depuis avril, ces mêmes pays ont déjà réinjecté 2,2 millions de barils par jour sur le marché mondial, avec la perspective d’atteindre 1,65 million supplémentaires dans les mois à venir — progressivement, et en fonction des conditions du marché.

📉 Un signal fort… mais risqué

Selon Jorge Leon, analyste chez Rystad Energy, « le message envoyé est fort », même si la hausse réelle sera limitée par les obligations de compensation imposées aux pays ayant dépassé leurs quotas antérieurs. L’effet immédiat pourrait toutefois être une chute des prix sous la barre des 60 dollars, alors que le baril de Brent s’échangeait autour de 65 dollars vendredi.

Avec une demande mondiale traditionnellement en recul au 4ᵉ trimestre, plusieurs observateurs anticipaient un statu quo, afin d’éviter une nouvelle glissade des cours dans un marché déjà bien approvisionné.

🌐 Géopolitique et pétrole : la pression américaine

Parallèlement, les États-Unis de Donald Trump exercent une pression croissante sur les flux de pétrole russes. Le président américain a instauré de nouvelles surtaxes sur les produits indiens pour sanctionner New Delhi d’avoir importé du brut russe, et a appelé l’Europe à cesser ses achats de pétrole via la Russie, notamment en Hongrie et en Slovaquie.

Washington pousse aussi ses alliés à mettre Pékin sous pression économique, la Chine étant devenue le premier importateur de pétrole russe, un point stratégique dans l’équilibre global des flux d’hydrocarbures.


 

La Rédaction

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