C’est une semaine que les marchés ne sont pas près d’oublier. L’or a franchi vendredi 5 septembre un nouveau record historique, clôturant une séquence inédite avec une envolée à près de 3 600 dollars l’once, dopée par des tensions géopolitiques persistantes et des incertitudes sur la politique monétaire américaine.
Ce niveau dépasse largement le précédent sommet de 3 500 dollars atteint en avril 2025, confirmant la position du métal jaune comme valeur refuge par excellence en période d’instabilité.
💰 Le baromètre de l’inquiétude mondiale
L’or, qui s’échange à 3 578 dollars en séance avant un léger repli, a vu son prix grimper de plus de 35 % depuis le début de l’année, et quasiment doublé en trois ans. Ce mouvement haussier est nourri par la crise de confiance des marchés : inflation persistante, ralentissement économique mondial, instabilité politique… autant d’éléments qui poussent investisseurs et institutions à sécuriser leurs actifs dans l’or.
L’incertitude monétaire aux États-Unis, notamment autour des décisions erratiques du président Donald Trump, pèse également sur le climat. Ses menaces de nouvelles taxes douanières, combinées à un flou réglementaire sur l’importation de lingots, ont semé le trouble. En août, un texte imposant une taxation à l’entrée des métaux précieux sur le territoire américain a brièvement mis les marchés en panique, avant un recul partiel de l’administration.
📊 Un refuge face aux tempêtes
Alors que les indices boursiers restent volatils, l’or consolide son statut de valeur refuge. À Bangkok, Londres ou New York, les échanges sur les métaux précieux s’intensifient, et les demandes d’achat physique explosent, notamment en Asie.
Pour les experts, ce niveau pourrait ne pas être le dernier sommet : « Tant que les incertitudes politiques et économiques demeurent, le prix de l’or restera sous pression haussière », analyse un trader basé à Zurich.
