À la veille de la rentrée scolaire 2025-2026, le Syndicat National des Enseignements Publics Primaire et Maternel (SYNAPRIM) a publié une déclaration sans concession. Dans un message adressé aux enseignants, parents d’élèves et autorités éducatives, le syndicat dénonce le silence du gouvernement face aux revendications persistantes du corps enseignant et annonce la possibilité d’actions syndicales fortes si aucune avancée n’est obtenue lors des négociations prévues ce mardi 09 septembre 2025.
📌 Des acquis perdus, des revendications ignorées
Le SYNAPRIM dresse un bilan sombre des dix dernières années, marquées selon lui par l’érosion de droits fondamentaux des enseignants depuis l’arrivée du gouvernement dit « de la rupture » de Patrice Talon. Parmi les acquis disparus, le syndicat cite notamment :
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L’intégration automatique en A3,
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Les reversements en APE,
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Les visites médicales périodiques,
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La dotation en manuels scolaires et en matériel informatique,
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Le droit de grève et les mesures sociales connexes.
À ces manquements s’ajoutent des revendications urgentes non satisfaites : reversement des AME sans distinction, déblocage de l’échelon 11, reconnaissance des années de carrière antérieures, rétrocession des salaires aux enseignants réintégrés, recrutement massif pour réduire les effectifs pléthoriques, relecture des statuts professionnels, dotation en véhicules administratifs, entre autres.
Un appel à la mobilisation dès la rentrée
Le syndicat avertit : si les négociations du 9 septembre n’aboutissent à aucune mesure concrète, une mobilisation nationale du personnel enseignant et administratif sera lancée. Le Secrétaire Général Frédéric Prodjinotho appelle les enseignants à se tenir prêts à engager « des actions fortes dès le début de cette rentrée ».
Entre frustration et détermination
Le SYNAPRIM dénonce en outre la dégradation du pouvoir d’achat des enseignants, les pensions jugées inhumaines pour les retraités depuis 2019, et un climat social marqué par la « violation des libertés syndicales » et les « tracasseries policières ». Malgré tout, il conclut par un message de courage, de solidarité et de vœux de bonne rentrée à l’ensemble de la communauté éducative.