Bénin : De nouvelles attaques jihadistes annoncées, l’Église dans le viseur

À la suite d’une attaque récente perpétrée par des jihadistes, l’Évêque de N’Dali, au Bénin, Mgr Martin Adjou Moumouni a expliqué que la communauté est inquiète face à d’éventuelles violences supplémentaires, les militants ayant « clairement exprimé leur volonté d’empêcher l’Église de poursuivre ses activités pastorales ».

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À la suite d’une attaque récente perpétrée par des jihadistes, l’Évêque de N’Dali, au Bénin, Mgr Martin Adjou Moumouni a expliqué que la communauté est inquiète face à d’éventuelles violences supplémentaires, les militants ayant « clairement exprimé leur volonté d’empêcher l’Église de poursuivre ses activités pastorales ».

Une attaque contre Kalalé
Le 10 septembre, un groupe jihadiste venu du Nigeria a attaqué le village de Kalalé, situé dans le diocèse de N’Dali, au Bénin. Mgr Moumouni a déclaré à l’agence de presse Fides du Vatican que « les jihadistes ont annoncé de nouvelles attaques », suscitant une grande inquiétude au sein de la population.

Une communauté menacée par la violence

L’évêque a expliqué que le but de ces attaques est d’enlever des soldats et des policiers afin de les échanger contre leurs chefs emprisonnés au Bénin. Il a précisé que plus de 200 jihadistes ont pris pour cible les forces de sécurité, en tendant une embuscade à des soldats dans une base militaire voisine et en attaquant un commissariat de police local.

« Heureusement, a précisé Mgr Moumouni, les fusillades — du moins à notre connaissance — n’ont pas fait de victimes parmi la population civile ni parmi les forces de sécurité. »

Cependant, six habitants de Kalalé ont été enlevés et leur sort reste inconnu.

Enlèvements et torture

L’évêque a évoqué les souffrances endurées par les otages, en s’appuyant sur le témoignage d’un aumônier qui avait été enlevé en juillet avec quatre autres personnes.

« Cet homme m’a raconté qu’ils avaient été contraints de marcher longtemps les yeux bandés à travers la forêt, et même de traverser une rivière en pirogue, avant d’arriver à leur lieu de détention. »

À ce jour, seuls deux otages, dont l’aumônier, ont été libérés. Neuf personnes sont toujours retenues par les jihadistes.

Une menace directe contre l’Église

Mgr Moumouni a souligné que la population est particulièrement préoccupée parce que les jihadistes ont non seulement menacé d’attaquer à nouveau, mais ont aussi clairement indiqué qu’ils voulaient empêcher l’Église de poursuivre son travail pastoral.

Il reste en contact étroit avec les autorités militaires ayant participé à une réunion gouvernementale à Cotonou, la capitale économique du pays. Ces responsables ont promis de le tenir informé des nouvelles et des mesures prises pour assurer la sécurité dans le diocèse et permettre à l’Église de poursuivre ses activités pastorales.

La Rédaction

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