L’écrivain et chroniqueur béninois Constantin Amoussou a été arrêté courant la semaine du 15 au 21 septembre 2025, suite à une plainte déposée à son encontre pour des faits présumés d’abus sexuel sur une mineure de 14 ans. Selon des sources policières, il a d’abord été placé en garde à vue au commissariat de Fifadji, avant d’être transféré à l’Office Central de la Protection des Mineurs (OCPM), en attendant sa présentation au procureur de la République prévue ce lundi 22 septembre.
Les faits reprochés et le contexte de l’interpellation
Selon les éléments de l’enquête préliminaire et les témoignages recueillis auprès de plusieurs médias locaux, dont Africaho, les faits remonteraient à environ trois semaines. La jeune fille, passionnée de littérature, aurait contacté Constantin Amoussou via Facebook pour solliciter une rencontre. Celle-ci aurait eu lieu dans les locaux du bureau de l’auteur à Godomey, en présence du père de l’adolescente.
Lors de cet échange, il lui aurait été servi du café, puis un verre de vin, après l’accord verbal du parent, selon la version rapportée. Peu après, le père aurait observé un changement de comportement chez sa fille, qu’il aurait imputé à l’alcool. À la suite d’un échange téléphonique houleux entre les deux hommes, le père aurait accusé Constantin Amoussou d’avoir profité de l’absence temporaire du parent pour abuser de la jeune fille.
L’écrivain a nié catégoriquement ces accusations. Toutefois, une plainte a été déposée, entraînant son arrestation et la perquisition de son bureau. L’enquête se poursuit afin d’éclaircir les circonstances exactes de cette rencontre et déterminer s’il y a eu infraction pénale.
Une affaire sensible au cœur de l’opinion
L’affaire suscite de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, où certains dénoncent une tentative de déstabilisation visant une personnalité publique, tandis que d’autres appellent au respect de la procédure judiciaire, soulignant la gravité des faits allégués.
La présomption d’innocence reste de mise, comme l’a rappelé un responsable de l’OCPM, contacté sous anonymat. « L’enquête suit son cours dans le respect des droits de la défense et des intérêts de la victime présumée. Toute conclusion prématurée serait irresponsable. »
La présentation de Constantin Amoussou devant le procureur ce lundi 22 septembre devrait permettre d’en savoir davantage sur les charges retenues ou non à son encontre. Le parquet pourrait décider d’une mise en détention provisoire, d’un placement sous contrôle judiciaire, ou d’un non-lieu en fonction des premiers éléments du dossier.
À ce stade, les faits restent à être établis par la justice. Si les accusations sont avérées, elles devront être jugées selon les lois en vigueur. Dans le cas contraire, toute tentative de manipulation ou d’atteinte à la réputation devra également être dénoncée. L’enjeu reste la vérité, dans le respect du droit et de l’éthique.