Les Rencontres internationales géopolitiques de Trouville-sur-Mer ont accueilli, ce mercredi 17 septembre, Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin et économiste reconnu, en qualité d’invité d’honneur pour clore la deuxième journée de débats. Une édition marquée cette année par un thème majeur : « L’Afrique et la France », dans un contexte de redéfinition des partenariats et d’affirmation des souverainetés africaines.
Une tribune d’expertise dans un rendez-vous devenu incontournable
Depuis 2016, les Rencontres géopolitiques de Trouville, fondées et dirigées par le politologue Frédéric Encel, s’imposent comme un espace privilégié de dialogue entre chercheurs, diplomates, journalistes, étudiants et grand public. Durant trois jours, la ville normande se transforme en forum international, à la croisée des enjeux contemporains. Intervenant au micro du journaliste Fabrice Lundy, Lionel Zinsou a livré une analyse précise et sans complaisance des relations actuelles entre l’Afrique et la France, soulignant les ruptures nécessaires mais aussi les continuités à préserver.
Lionel Zinsou : une parole pondérée sur un lien ancien à redéfinir
Appelant à « une co-construction lucide » du partenariat entre l’Afrique et la France, Zinsou a insisté sur la nécessité de sortir d’une vision asymétrique des rapports économiques et diplomatiques. Selon lui, « l’afro-réalisme doit remplacer à la fois l’afro-pessimisme et l’afro-optimisme », en s’appuyant sur des bases mutuellement avantageuses, transparentes et respectueuses de la souveraineté des États africains. Le rôle de la France, selon l’ex-Premier ministre béninois, doit désormais se concentrer sur l’éducation, l’investissement productif et la coopération scientifique, plutôt que sur la seule logique sécuritaire ou militaire.