🇬🇼 Présidentielle en Guinée-Bissau : Domingos Simões Pereira accepte sa candidature et dénonce les dérives du pouvoir

De retour après neuf mois d’exil, l’ancien Premier ministre s’engage dans la course prĂ©sidentielle, portĂ© par la plateforme PAI Terra Ranka . Ă€ peine revenu de son long sĂ©jour au Portugal, Domingos Simões Pereira, figure politique majeure de la GuinĂ©e-Bissau, a officialisĂ© sa candidature Ă  la prĂ©sidentielle de 2025, au nom du Parti africain pour l’indĂ©pendance de la GuinĂ©e et du Cap-Vert (PAIGC). C’est depuis sa rĂ©sidence, dimanche 21 septembre, qu’il a prononcĂ© un discours d’acceptation offensif et solennel.

« J’accepte la désignation pour me présenter comme candidat à l’élection présidentielle… en pleine conscience du moment grave et délicat que traverse notre pays », a-t-il affirmé devant ses partisans. Ce discours marque un retour remarqué sur la scène politique nationale, après neuf mois d’absence, motivée selon lui par des menaces sur sa sécurité.

Son départ de Guinée-Bissau, en décembre 2024, coïncidait avec la dissolution de l’Assemblée nationale par le président sortant Umaro Sissoco Embaló, dans un contexte de fortes tensions politiques. Le chef de l’État avait alors évoqué une tentative de coup d’État, qu’il liait à l’opposition.

Dans son allocution, Domingos Simões Pereira a dénoncé une « subversion de la légalité, une capture des institutions » et un mépris de la volonté populaire. Il a appelé à la mobilisation pour « empêcher que la peur, la répression et l’autoritarisme deviennent la norme ».

Un retour sous haute surveillance

La plateforme PAI Terra Ranka, coalition élargie autour du PAIGC, devrait officialiser son soutien dans les prochains jours. L’ancien Premier ministre promet une campagne fondée sur le dialogue inclusif, la justice sociale et la transparence, dénonçant dans le même temps les méthodes du pouvoir actuel.Pour sa part, le président Umaro Sissoco Embaló, candidat à sa propre succession, a affirmé ne voir aucun problème au retour de son adversaire, tout en avertissant : « Je ne tolérerai aucune contestation des résultats ».

Un climat politique tendu

La présidentielle s’annonce dans un climat politique fragile, marqué par des accusations réciproques, des dissensions au sein de la classe politique, et un besoin pressant de retour à la stabilité institutionnelle. Pour de nombreux observateurs, la candidature de Simões Pereira pourrait redistribuer les cartes et offrir une alternative crédible à l’électorat. Avec cette entrée en lice, la campagne électorale s’intensifie en Guinée-Bissau, pays confronté à une histoire politique instable. Les prochaines semaines seront déterminantes pour évaluer la capacité des institutions à garantir un scrutin transparent et apaisé, dans un pays encore marqué par des décennies de turbulences démocratiques.


 

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