Classement 2025 : le Bénin parmi les pays à risque pour l’investissement selon le Global Attractiveness Index

 
Le rapport 2025 du Global Attractiveness Index, publié le 7 septembre par le cabinet italien The European House – Ambrosetti, dresse un tableau contrasté de l’attractivité économique mondiale. Sur les 146 pays évalués, les États africains peinent à émerger, malgré quelques exceptions notables. Maurice, l’Égypte et l’Algérie tirent leur épingle du jeu, tandis que la majorité des pays du continent se situent dans les tréfonds du classement. Le rapport, fondé sur une cinquantaine d’indicateurs, fournit un éclairage précieux sur les défis structurels et les perspectives économiques de l’Afrique en matière de gouvernance, d’innovation et de développement humain.

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Une méthodologie rigoureuse pour mesurer l’attractivité

Le Global Attractiveness Index 2025 repose sur l’analyse de 146 pays, représentant 98 % du PIB mondial. Il mobilise des données de sources internationales fiables telles que le FMI, la Banque mondiale, le PNUD ou encore la CNUCED. Quatre sous-indices structurent l’évaluation : positionnement, dynamisme, durabilité et perspectives futures. Les pays reçoivent un score de 0 à 100, les classant dans l’une des quatre catégories suivantes :

  • Très attractifs (80–100 points)

  • Assez attractifs (60–80)

  • Moyennement attractifs (30–60)

  • Peu attractifs (0–30)

L’Afrique toujours à la traîne, malgré quelques avancées

Parmi les 38 pays africains couverts, seuls Maurice (76e rang mondial, 30,4 pts), l’Égypte (78e) et l’Algérie (78e) se distinguent dans la catégorie des pays moyennement attractifs. Tous les autres sont classés comme peu attractifs.

La faiblesse générale s’explique par :

  • Une gouvernance peu efficace

  • Des capacités d’innovation limitées

  • Un développement du capital humain insuffisant

Des cas contrastés : du progrès à la stagnation

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Après le trio de tête, viennent le Maroc (85e), la Côte d’Ivoire (89e), le Botswana (93e) ou encore le Sénégal (97e) et le Rwanda (99e), qui figurent dans le Top 10 continental. Le Bénin, malgré une croissance économique régulière, occupe une modeste 110e position mondiale, reflétant les défis persistants en matière d’éducation, d’investissement productif et d’infrastructure numérique. À l’opposé, le Burundi (144e), le Liberia (143e) et Madagascar (142e) ferment le classement continental, symptomatiques des fragilités institutionnelles et économiques profondes.

Le Global Attractiveness Index 2025 confirme que l’Afrique demeure à la marge des grandes dynamiques mondiales d’attractivité. Si quelques États progressent grâce à une politique d’ouverture économique, à des efforts en innovation ou à une meilleure gouvernance, la majorité du continent reste confrontée à des blocages structurels majeurs. Le rapport constitue un appel à l’action pour les décideurs africains, invités à renforcer la transparence, investir dans le capital humain et créer un environnement favorable aux investissements privés. La transformation de l’attractivité africaine passera par des réformes profondes, coordonnées et soutenues dans le temps.

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