Une nouvelle agression meurtrière a frappé les forces de l’ordre béninoises dans le nord du pays. Dans la nuit du samedi 4 au dimanche 5 octobre 2025, le commissariat du poste frontalier de Wara, situé dans la commune de Segbana, a été la cible d’une attaque armée. Segbana est une localité stratégique située à plus de 700 km au nord de Cotonou, à proximité immédiate de la frontière nigériane.
Selon les informations recueillies auprès de sources sécuritaires et indépendantes, et rapportées par RFI, le bilan provisoire de cette attaque s’élève à trois policiers tués. Un quatrième policier est actuellement porté disparu.
Riposte des forces de sécurité et contexte d’insécurité
Des sources signalent également des pertes dans le camp des assaillants, dont le nombre n’a pas été précisé. Dès l’alerte, des commandos ont été rapidement déployés pour ratisser la zone, une opération qui aurait permis la capture d’un des assaillants. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances précises de l’assaut et identifier ses auteurs. L’attaque du poste de Wara intervient moins d’un mois après une agression similaire. Le 10 septembre 2025, le commissariat de Kalalé, distant d’environ 85 km de Segbana, avait été visé, mais cet assaut n’avait fait aucune victime parmi les policiers.
Ces événements récents dans le nord-est du pays confirment la persistance d’une menace sécuritaire ciblant les institutions étatiques. L’expert en radicalisation et extrémisme violent, Abdel-Aziz Mossi, avait précédemment souligné que « ces organisations visent les appareils d’État et les commissariats étant les plus répandus sur le territoire sont les premières cibles ».
L’attaque n’a pas été revendiquée à cette heure et le gouvernement n’a pas encore émis de communication officielle sur le sujet.
