Dans le paysage politique béninois, l’horizon de 2026 s’annonce déjà chargé. Le parti Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE), autrefois pilier du pouvoir sous l’ère de l’ex-président Boni Yayi et aujourd’hui principale force d’opposition déclarée, a entamé des manœuvres décisives en vue de la prochaine élection présidentielle.
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Dans le paysage politique béninois, l’horizon de 2026 s’annonce déjà chargé. Le parti Force Cauris pour un Bénin Émergent (FCBE), autrefois pilier du pouvoir sous l’ère de l’ex-président Boni Yayi et aujourd’hui principale force d’opposition déclarée, a entamé des manœuvres décisives en vue de la prochaine élection présidentielle. L’objectif est clair : présenter un duo de candidats pour la course à la Marina et, surtout, faire partie de la future mouvance présidentielle.
A la recherche des parrains
Cependant, le chemin est semé d’embûches. La nouvelle loi électorale impose des règles strictes, notamment l’exigence d’un parrainage de 28 élus (députés ou maires) pour pouvoir se présenter. Une contrainte que la FCBE, avec seulement sept parrains en son sein, ne peut remplir seule. C’est ici que la stratégie du parti, dirigé par l’ancien ministre Paul Hounkpè, prend tout son sens. Selon des informations exclusives obtenues par Banouto, la FCBE cherche à sceller un accord de gouvernance avec d’autres formations politiques disposant du nombre de parrains nécessaire.
Trois choix s'offrent aux FCBE
Pour franchir l’obstacle du parrainage, la FCBE doit se tourner vers les trois autres partis représentés à l’Assemblée nationale : Les Démocrates, Union progressiste le renouveau, et le Bloc républicain. Chacun de ces partis détient des maires et des députés, et donc des parrains potentiels. L’enjeu des discussions est de convaincre l’un ou plusieurs de ces acteurs majeurs de la scène politique de prêter leurs voix au duo proposé par la FCBE en échange d’un pacte de gouvernance post-électoral.
Négociations complexes
Ces négociations, qui s’annoncent complexes, sont cruciales pour l’avenir politique du parti. En effet, la FCBE se trouve à un tournant. Après près d’une décennie dans le camp de l’opposition au régime du président Patrice Talon, le parti a fait le choix de changer de cap. Comme l’a récemment souligné l’ancien député Idrissou Bako, « Après bientôt dix ans d’opposition, nous nous avons pris la résolution d’être de la mouvance de 2026. Nous serons de la mouvance de 2026, inch’Allah ». Cette déclaration illustre la volonté de la FCBE de retrouver une position de pouvoir et d’influence après une période d’éloignement de la gestion des affaires de l’État.
Les regards braqués
L’initiative de la FCBE est un pari audacieux. Le succès de ces pourparlers dépendra de la capacité du parti à proposer un projet politique attractif et à rassurer ses potentiels alliés quant à leur rôle dans la future gouvernance. Les tractations à venir détermineront non seulement si la FCBE sera en mesure de présenter un candidat, mais aussi et surtout, si elle réussira à se réinventer et à se positionner comme un acteur incontournable de la politique béninoise de demain. Les regards sont désormais tournés vers les coulisses des partis politiques, où se jouent en ce moment même les alliances qui dessineront le visage du Bénin après 2026.
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