Mostra de Venise 2025 : Jim Jarmusch sacré, Gaza bouleverse, Xin Zhilei émue

La 82ᵉ Mostra de Venise s’est clôturée samedi 6 septembre dans une atmosphère à la fois cinématographique et politique, avec un palmarès fort en symboles. Le Lion d’or a été attribué, contre toute attente, à Jim Jarmusch pour son film Father Mother Sister Brother, un triptyque intime sur les liens familiaux entre le New Jersey, Dublin et Paris, porté par un casting de prestige : Adam Driver, Cate Blanchett et Tom Waits.

🎥 Gaza au cœur du palmarès

Mais l’émotion la plus vive est venue du Lion d’argent, remis à la réalisatrice Kaouther Ben Hania pour The Voice of Hind Rajab, un drame centré sur une fillette palestinienne tuée début 2024 dans la bande de Gaza. Dans un discours poignant, elle a rappelé que si le cinéma ne pouvait ramener la jeune Hind, il pouvait préserver sa voix et celle d’un peuple meurtri. La salle s’est levée pour une standing ovation.

🕊 Un palmarès engagé

Le ton politique s’est également imposé avec Toni Servillo, sacré meilleur acteur pour son rôle dans La Grazia de Paolo Sorrentino, incarnant un président confronté à ses choix en fin de mandat. Dans son discours, l’acteur italien a évoqué le sort de la Palestine, saluant ceux qui osent « prendre la mer pour porter un signe d’humanité là où la dignité est chaque jour bafouée ».

🌅 Xin Zhilei, révélation internationale

Le prix Volpi de la meilleure actrice est revenu à la Chinoise Xin Zhilei, bouleversante dans The Sun Rises on Us All de Cai Shangjun. Son rôle de femme rongée par les remords marque un tournant dans sa carrière internationale. « Je suis fière de moi », a-t-elle lancé, émue, en recevant le prix à 39 ans.

🎞 Autres récompenses notables

  • Lion d’argent de la meilleure réalisation : Benny Safdie pour The Smashing Machine

  • Prix du scénario : Valérie Donzelli, À pied d’œuvre

  • Prix spécial du jury : Sotto le nuvole de Gianfranco Rosi

  • Prix Marcello Mastroianni du meilleur espoir : Luna Wedler dans Silent Friend d’Ildikó Enyedi

La Mostra 2025 aura plus que jamais confirmé le pouvoir du cinéma comme miroir du monde, entre introspection familiale et dénonciation des injustices.


 

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