Depuis Parakou, Boni Yayi met en garde contre un “risque de 3e mandat” au Bénin

Dans une adresse solennelle à la nation béninoise depuis la ville de Parakou, l’ancien président Boni Yayi a pris la parole pour exprimer ses inquiétudes face à la situation politique actuelle au Bénin.

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Dans une adresse solennelle à la nation béninoise depuis la ville de Parakou, l’ancien président Boni Yayi a pris la parole pour exprimer ses inquiétudes face à la situation politique actuelle au Bénin. S’exprimant lors d’une cérémonie d’hommage à un militant décédé, le leader de Les Démocrates (LD) a dénoncé une série de manœuvres qu’il qualifie de tentatives d’exclusion politique, tout en saluant l’engagement des 28 députés de son parti ayant accordé leur parrainage à la candidature présidentielle du parti.

Dans un discours d’une quinzaine de minutes, Boni Yayi a évoqué les pressions exercées sur les députés, les risques de départ forcé via la démission ou la substitution par des suppléants, ainsi que l’ambiance d’insécurité politique générée par des menaces à peine voilées.

La nécessité d'ouvrir le jeu

Mais le ton s’est durci quand l’ancien chef de l’État a mis en garde contre un risque de “parlement monocolore” et de dérive autoritaire : Dans un contexte marqué par les préparatifs électoraux, l’appel de Boni Yayi sonne comme un avertissement politique majeur, à quelques semaines de la date limite de dépôt des candidatures, fixée au 14 octobre 2025.

« La tentation est là : après l’obtention d’un parlement monocolore, on irait vers une révision de la Constitution pour un mandat à vie », a-t-il alerté, évoquant le spectre d’un 3e mandat déguisé pour le président Patrice Talon.

Dépasser les querelles

Boni Yayi a aussi lancé un appel à la mobilisation populaire, demandant aux citoyens de prier pour les députés et de rester en état de veille pour défendre la démocratie.

Enfin, il a réaffirmé son attachement à la Constitution de 1990 et au respect strict de la limitation à deux mandats présidentiels :

« Je ne suis candidat à rien. Je suis un garant de la stabilité constitutionnelle. »

« Il s’agit d’un acte divin. C’est Dieu qui a incliné leur cœur », a-t-il déclaré à propos des députés qui ont remis leur parrainage au parti.

La Rédaction

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