L’ONU en 2025 : Entre turbulences mondiales et quête de solutions

À l’heure où les dirigeants mondiaux s’apprêtent à se réunir à New York pour la semaine de haut niveau de l’Assemblée générale, l’Organisation des Nations Unies (ONU) fête ses 80 ans dans un climat de crise globale. Coupes budgétaires, retrait des financements américains, tensions géopolitiques, urgences climatiques, montée des inégalités : jamais depuis sa création, l’institution n’a semblé aussi fragilisée — et pourtant, aussi indispensable.

« Certains l’appellent la Coupe du monde de la diplomatie. Mais il ne s’agit pas de marquer des points, il s’agit de résoudre des problèmes », a rappelé le Secrétaire général Antonio Guterres, en appelant à faire de cette semaine « une semaine de solutions ».

🕊️ Diplomatie en terrain miné

De l’Ukraine à Gaza, en passant par le Soudan, les conflits se multiplient. Le rôle historique de médiateur de l’ONU est remis en question dans un contexte où le Conseil de sécurité est paralysé par les vétos et les fractures Est-Ouest, héritées de la Guerre froide mais ravivées par la guerre en Ukraine. Face à cela, l’ONU peine à imposer une voix commune, mais reste un espace unique de dialogue multilatéral, capable de maintenir un canal entre belligérants et alliés réticents.

🌡️ Climat et inégalités : l’autre front

La crise climatique est, selon Guterres, « la bataille de notre vie ». À travers l’Accord de Paris, les COP successives, et les mécanismes d’alerte et de coordination en cas de catastrophe, l’ONU reste le pilier central de la gouvernance environnementale mondiale. En 2025, elle cherche à passer de la parole aux actes, face aux lenteurs des États et à l’urgence planétaire.

L’institution tente aussi de répondre à l’explosion des inégalités socio-économiques, à travers les Objectifs de développement durable (ODD). Mais les avancées sont fragiles, souvent compromises par les crises financières et la montée des nationalismes.

🤖 Innovation et garde-fous

En 2025, l’ONU s’efforce également de réguler les nouvelles technologies, notamment l’intelligence artificielle, les armes autonomes et la surveillance numérique. Sans pouvoir coercitif réel, son rôle est d’établir des normes, alerter sur les risques, et promouvoir des usages éthiques et inclusifs. Un chantier titanesque, où la collaboration avec le secteur privé et la société civile devient essentielle.

🧭 Réformer pour survivre

À l’occasion de ses 80 ans, l’ONU s’engage dans une profonde restructuration interne, pour restaurer sa légitimité. Le Secrétaire général a fait de la réforme du Conseil de sécurité une priorité — objectif toujours bloqué —, mais plaide pour plus de transparence, de diversité, et de réactivité au sein du système onusien. L’ONU de 2025 ne détient pas les clés de toutes les solutions. Elle ne fait pas la guerre, elle ne vote pas de lois contraignantes. Mais elle reste la seule enceinte mondiale capable de rassembler, d’alerter et d’inspirer l’action collective. Une boussole dans un monde chaotique — encore faut-il que les États membres la suivent.

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